Finançons nos retraites avec les personnes à la rue !
Jeudi 19 janvier 2023 dans l'Oise, en France...
Cette semaine, les citoyens mobilisés auprès des personnes à la rue ont veillé auprès de pas moins de
19 hommes, 26 femmes et 21 enfants à la rue
sur Beauvais, Compiègne et Creil.
à attendre dans le froid et l'humidité une mise à l'abri chaque soir.
66 personnes. Soixante six !
Et à peine la moitié d'entre eux seront mis à l'abri. Des enfants dorment à la rue chaque soir.
Alors, en cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites que l'Etat avance en agitant l'argument de la faillite des financements publics, notre comité souhaite vous faire part des questions et réflexions suivantes à propos de la politique d'hébergement des personnes à la rue:
Combien ça coûte en argent public tout ça?
Et pour quels résultats?
Entendons-nous bien... Nous ne remettons pas en cause le droit inaliénable à un toit pour tous qui devrait être garanti par notre République.
Mais vous pouvez constater avec nous que nous sommes bien loin du compte.
Et pire, nous constatons chaque semaine que c'est le même Etat qui jette à la rue l'immense majorité de ces personnes.
En les déboutant du droit d'asile, en leur refusant des titres de séjour, en leur barrant l'accès des structures d'hébergement plus pérennes...
C'est donc l'Etat qui génère lui même cette misère et qui joue ensuite chaque soir la tragédie du manque de place d'hébergement.
Et oui tout cela a un coût public: entre les lieux d'hébergement et leurs personnels, les équipes du 115 et du Samu Social, la gestion logistique et administrative, les denrées alimentaires et le carburant pour les transferts des personnes chaque soir...
Pour l'Oise cela se chiffre au bas mot en centaines de milliers d'euros chaque année.
Et c'est sans compter tous les autres dispositifs un peu plus "pérennes" des hôtels ou centres d'accueil qui hébergent pour quelques mois...
Et nous vous faisons également grâce de ce que coûte à la collectivité l'acharnement policier à grand coup d'arrestations, d'expulsions et d'emprisonnement en centre de rétention...
Tout cet argent public dépensé pourquoi?
Pour laisser crever des femmes et des enfants à la rue.
Pour alimenter la fabrique des indésirables.
Alors qu'une solution à moindre coût existe: régulariser ces personnes.
Leur donner le titre de séjour qu'ils et elles demandent parfois depuis plus de 10 ans, c'est les autoriser à travailler et à retrouver cette dignité de pouvoir subvenir à ses besoins. C'est leur permettre de sortir eux-même de cette misère où l'Etat les enferme.
Et ce ne sera plus un coût public, bien au contraire.
Cela créera de la richesse nationale en intégrant de nouveaux actifs qui enrichiront l'économie, cotiseront, paieront des impôts...
ça ne coûte rien à déployer et c'est un investissement.
Alors si vous aussi vous souhaitez que l'Etat cesse sa coûteuse et maltraitante "fabrique des indésirables"
et enrichisse le pays de nouveaux citoyens
Rejoignez-nous pour se mobiliser et s'organiser! vous pouvez vous inscrire ICI.
Merci de diffuser largement ce message et de relayer notre page facebook pour sortir ces personnes de l'invisibilisation dont elles sont l'objet.
Le collectif départemental auprès des personnes à la rue