mardi 7 octobre 2025

 

Alerte ! Remise à la rue de familles mises à l'abri dans les hôtels du 115

La rumeur de ce projet de la préfecture a été confirmée au cours d'une réunion organisée le 3 octobre 2025 par l'ADARS pour les personnes logées dans l'un de ces hôtels.


Etaient présents : la Maire de Creil, son proche collaborateur et Adnane Akabli, Adjoint qui est aussi Conseiller départemental, le Directeur de l’ADARS M. Dumoulin, la responsable du SIAO-115 et le responsable des hôtels, les résidents de l’hôtel, les associations (Solidarité sans papiers, Cent pour un toit, LDH, ATTAC, Solidarité Migrants)

 

L’ADARS gère actuellement 600 places du 115. La préfecture lui enlève 116 places. Ces 116 places sont redistribuées à ADOMA et au SAMU Social et seront utilisées pour héberger le même public.

Certains hôtels vont donc fermer et parmi eux la Grillade.

 

La DDETS (Direction départementale du travail, de l'emploi et des solidarités) prévoit la fin des mises à l'abri durables, remplacées par des hébergements par rotations constantes de 7 jours ; pour les enfants scolarisés, des rotations prévues "à l'intérieur d'une même zone", affirmation invraisemblable et inapplicable. 


Le calendrier de ces dispositions est complètement flou : tout peut intervenir à tout moment, de maintenant à mars.

 

L'ADARS nous explique que, dépendant entièrement du financement de la préfecture, son directeur et ses agents ne peuvent que mettre en œuvre ce qui leur est demandé (ou mettre la clé sous la porte), leur marge de manœuvre étant réduite à grignoter quelques aménagements. C’est ainsi qu’ils ont réussi à faire accepter par la préfecture que les enfants scolarisés restent dans le même secteur (disposition utopique !). Se pose aussi le problème de la domiciliation, de l’aide alimentaire, du suivi social. La préfecture réclame qu’il y ait 0 enfant à la rue et en même temps va les obliger à quitter leur hébergement chaque semaine. 


Ce système va devenir vite ingérable car chaque semaine ce sont 600 personnes qu’il faudra déplacer et à qui il faudra trouver une solution.


Ce dispositif mis en place dans plusieurs départements devrait devenir national. 

Les hommes seuls et les femmes seules risquent évidemment (mais pas seulement eux) de ne pas être hébergés. 


Il est conseillé aux résidents d’avoir une demande en cours auprès de la préfecture pour, est-il dit, témoigner de leur volonté de faire évoluer leur situation. L’ADARS peut aider à faire ces dossiers et être tenue au courant si les associations aident les personnes à monter un dossier. 

 

Clairement, les actions pour stopper ces nouvelles dispositions ne peuvent venir que de la société, les municipalités, les associations. 

 

Nous continuons à demander un rendez-vous au préfet et à alerter la presse. La maire de Creil Sophie Lehner, qui en même temps cherche à ouvrir un lieu d'hébergement, va susciter une réunion d'agglomération et alerter le préfet.




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